Projet SNOTRA 2

Date de réalisation : 

Débuté en décembre 2021

Porteur du projet :

 

Partenaires : 

  • Comité Régional de la Conchyliculture Normandie Mer du Nord (CRC NMdN)
  • Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins de Normandie (CRPMEM-N)
  • SILEBAN
  • ACTALIA

Descriptif du projet :

Le projet SNOTRA 2 fait suite aux projets SARGASSES (financement région Normandie – 2015/2016) et SNOTRA (FEAMP Mesure 26 – 2017 / 2019) qui ont étudié l’exploitation et la valorisation des sargasses japonaises (Sargassum muticum) présentes en Normandie et le projet ENTROMORPHES (Financement région Normandie – 2017 – 2018) traitant de la valorisation des entéromorphes (Ulva sp.) présentes sur les poches ostréicoles de Normandie. En s’appuyant sur l’ensemble de ces travaux, le projet SNOTRA 2 cherchera, à travers un axe socioéconomique, à compléter les données techniques, scientifiques et réglementaires manquantes avant de proposer une nouvelle filière. Ce projet se découpera en 4 axes :

  • LA PÊCHE 
  1. Les aspects réglementaires
    En collaboration avec les services de l’Etat, il faudra suivre les dossiers réglementaires en cours d’instruction, initié par les projets SNOTRA et ENTROMORPHES, notamment sur la récolte des entéromorphes mais également sur les récoltes manuelles, mécanisée au sein des concessions conchylicoles et par bateau de sargasses.
  2. Le suivi des pêcheries
    À la suite des travaux sur les stocks et les lieux potentiels de pêche sur les deux algues, il apparait aujourd’hui indispensable de fournir un protocole de suivi de pêcherie qui viendrait en appui de la récolte professionnelle. Outre les remontées de données de pêche, il sera proposé un suivi sur estran qui permettra de suivre l’état des stocks. Un retour sur les coûts engendrés par ces suivis est indispensable.
  3. Les techniques de pêches
    À la suite des travaux effectués au cours des projets SNOTRA et ENTEROMORPHES, il est prévu de tester à l’échelle ½ des séances de récoltes type mêlant mécanisée et manuelle afin d’affiner les chiffres de rendement, d’apprécier au mieux les contraintes et définir un ou plusieurs modèles de pêche professionnel avec les coûts d’exploitation.
  • DE L’ESTRAN A L’USINE 
    Il s’agit de définir et gérer la logistique entre les zones de récoltes qui peuvent être multiples et à différents moments (plusieurs jours de récolte dans une marée, deux récoltes par jour et décalage horaire entre les zones de pêche de la Manche et du Calvados) et l’usine de transformation.

  1. Le stockage des algues
    Après la récolte, il s’agit de déterminer une ou plusieurs méthodes de stockage (à froid, en eau, séchage…) dans le but d’optimiser la logistique entre les lieux de récolte et l’usine de transformation.
  2. La logistique et le transport
    Il s’agit de définir un modèle de transport des algues à partir des modèles existants (mareyage, maraichage…) et/ou définir un circuit propre compte tenu des caractéristiques (lieux de stockage, fréquence, distance, circuits existants…)
  • L’UTILISATION DES ALGUES
    Si la transformation est aujourd’hui maitrisée, l’application des algues dans les domaines agricoles et alimentaires doivent aller au-delà des résultats obtenus ces trois dernières années.
  1. Les aspects agricoles
    Les essais sur des cultures maraichères normandes concerneront les effets des biostimulants produits à partir de sargasses et d’entéromorphes et sur la biostabilisation des sols issus des extraits de sargasses.
  2. Les aspects alimentaire
    Suite aux travaux effectués dans le cadre du projet ENTEROMORPHES, ACTALIA a proposé 3 concepts alimentaires, qui ont chacun été validé par les acteurs du projet.

L’objectif de cette phase est de réaliser, au stade maquette, les trois concepts dans le Foodlab d’ACTALIA à Saint Lô :
 Biscuit du sportif
 Smoothie
 Crackers fromage 

  • L’ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE
    Il s’agit de valider économiquement un ou plusieurs scénarios envisagés lors de ces trois années d’études et font suite à 5 années de recherche sur l’exploitation des sargasses et des entéromorphes et définir les schémas de filières.

Objectifs : 

Les projets SNOTRA et ENTEROMORPHES ont permis de mettre en évidence les possibilités d’exploitation de l’algue japonaise sargasse et de l’ulve en tubes présentes sur les poches ostréicoles. Cependant, si la faisabilité technique ainsi que les valorisations sont aujourd’hui connues, la rentabilité économique d’une activité autour de ces deux algues reste à étudier autour de plusieurs voies possibles et doit être compléter par certains éléments techniques et scientifiques manquants ou mal connus. Le but de SNOTRA 2 est de fournir un ou plusieurs modèles économiques permettant une activité économique viable en Normandie.

 

Résultats (économiques, sociaux, environnementaux) : 

Tout d’abord, au niveau de la récolte, le ramassage des sargasses et des entéromorphes seraient les premières algues exploitées en Normandie et pourrait être la base d’une filière algue normande. La valorisation de ces algues auraient un double impact : 

  • Elle initierait des activités nouvelles, tant sur l’extraction de molécules d’intérêt que ce soit avec des algues brunes (sargasses) ou des algues vertes (entéromorphes). Cela demandera la construction et/ou l’aménagement d’une structure dédiée à cette activité qui comprendra un laboratoire d’extraction de molécules, une unité de séchage et de stockage des algues permettant l’utilisation l’extraction de molécules sur l’ensemble de l’année. 

  • Le produit séché ou les molécules extraites devront être transférés à des transformateurs / distributeurs. Pour le cas des molécules d’intérêt, elles devront être intégrées dans des formulations permettant l’exploitation direct en tant que biofertilisants par des agriculteurs maraichers de Normandie. L’utilisation de ces produits biosourcés a pour but de limiter au maximum l’usage de produits chimiques en offrant à la plante les moyens de lutter par elle-même contre les diverses agressions dont elle peut être victime (insectes, sécheresse, maladies…). Ces formulations seront élaborées et testées à la fois par le SILEBAN et un groupe industriel normand.

Perspectives du projet :

  • Favoriser un développement local afin de participer au développement économique de la Normandie mais également de limiter le transport de matière première comme de produits finis.
  • Les biofertilisants sont utilisés pour réduire les intrants chimiques. Ces produits naturels permettent aux végétaux de fortifier leurs défenses naturelles et lutter plus efficacement contre toutes formes d’agressions que sont les maladies, les insectes ou encore les périodes de sécheresse. Le développement de biofertilisant à base de sargasse ou d’entéromorphes pour la culture maraichère normande doit permettre la limitation de produits chimiques.
  • L’utilisation des propriétés gélifiantes des sargasses pour les semences de certaines cultures maraichères comme les carottes doit remplacer l’usage actuel de fumier de terrage et a pour but d’agglomérer temporairement le sable lors des semis avec une dégradation naturelle de ce stabilisateur de sol apportant des éléments nutritifs pour les plants en croissance.

FINANCEMENT :

 

Contact 

Sébastien Pien – Responsable du pôle environnement chez SMEL

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